La prématurité constitue un problème de santé publique par sa fréquence, ses conséquences néonatales et ses impacts sur le devenir post natal. L’incidence mondiale de la prématurité varie entre 3,8 à 17,5%. En Afrique du nord, l’incidence s’élève à 8,7%. Certes, l’amélioration régulière des soins en périnatalogie a permis de diminuer la mortalité des grands prématurés mais l’impact de cette évolution sur la prévalence des handicaps secondaires reste un sujet redouté.
En effet, la prématurité a un impact important sur beaucoup de domaines neurodéveloppementaux. Bien que la paralysie cérébrale et les troubles neurosensoriels tels que la surdité et la cécité puissent avoir un effet délétère sur le développement, les troubles cognitifs sont de loin les séquelles les plus répandues chez les prématurés nés avant 32 semaines d’aménorrhée (SA). C’est ainsi que 52 % des enfants nés extrêmement prématurés à moins de
28 SA et 24 % de ceux nés ˂ 32 SA développeront un retard neurodéveloppemental de degré variable.